Ukraine : comparatif avec la Tchécoslovaquie 1938-39

Ukraine : comparatif avec la Tchécoslovaquie 1938-39

Il était pourtant tacitement convenu qu’en échange de la Crimée, la Russie renoncerait à toute autre revendication… comme l’Allemagne à Munich en septembre 1938. Hélas, l’Histoire se répète à nouveau avec dans le rôle du méchant et de celui qui a une parole de pute… un certain putine… pardon, Poutine, qui porte bien son nom.

Moins de 6 mois après l’accord arraché in extremis en septembre 1938 (1 Sudètes),

Drapeau des Sudètes

Drapeau du parti nazi de Konrad Henlein (l'un des rares à ne pas arborer le Svastika)

…c’est la curée. Et c’est la Pologne, l’allié de la France et de la Grande-Bretagne qui plus est, qui donne le signal (2 Teschen).

Drapeau du Teschen

Hitler ne dira pas merci et moins de 9 mois plus tard la Pologne subira le même sort et sera partagée à son tour entre l’Allemagne et l’URSS.

Rappelons que cette action de la Pologne fait suite à la courte guerre tchéco-polonaise de 1919 (http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Polish%E2%80%93Czechoslovak_border_conflicts) qui avait accordé 2/3 du territoire majoritairement tchèque à la Tchécoslovaquie et 1/3 où la majorité est polonaise à la Pologne. La Pologne annexe donc un territoire où les polonais sont minoritaires. C’est d’ailleurs la seule guerre post-1^ère guerre mondiale que la Pologne perdra.

La Hongrie elle, se contente de récupérer les territoires majoritairement peuplés de hongrois (3) puis s’enhardie à annexé la Ruthénie peuplée d’ukrainiens où se trouve une minorité hongroise (ce qui nous ramène aussi à la situation actuelle ou heureusement Hongrie et Pologne ont compris les leçons de l’Histoire et refuse de jouer avec Poutine le jeu qu’elles ont jouées avec Hitler).

Pour finir (mars 39 (5)), le « coup de Prague » et la création du « Protectorat de Bohème-Moravie »

Drapeau du "Protectorat"

Et l’indépendance de la Slovaquie (6)

Drapeau slovaque.

Revenons à l’Ukraine aujourd’hui et aux déclarations de Poutine, parlant de créer un Etat dans l’est de l’Ukraine, de foncer en quelques heures jusqu’à Kiev et explicitement se référant à la Novorossia (Nouvelle Russie) et à son nouveau drapeau différent de celui que Potemkine lui avait donné (voir article précédent sur le drapeau Novorossia aux couleurs tsaristes) et qui est un métissage du drapeau ukrainien... et de celui (tsariste) qu’il remplace ; le bleu remplaçant le noir.

On a donc bien dans le projet de Poutine qui n’est donc plus un fantasme de cartographe qu’une Ukraine qui ressemble fort au Protectorat de Bohème-Moravie qui ne garderait plus que 2 provinces : La région de Kiev et celle de Zaporogé où sont nés les cosaques (dont on reparlera comme une des sources de la National-Anarchie que vous ne risquer par de voir le faux NA Hans Cany évoquer), l’une correspondant à la Bohème et l’autre à la Moravie.

Le territoire historique de l’UPA, qui manifestement a laisser un mauvais souvenir aux popovs pour avoir résister jusqu’en… 1955-56 et aujourd’hui tenu par nos camarades NA de Pravaz Sektor est détaché (ce qui laisse vraiment à penser que l’Ukraine est protectorarisée (encerclée, privée de tout accès à la mer… et avec l’Occident) par la Russie puisque la seule Ukraine véritablement indépendante ne sera plus que ces irréductibles qualifiés à la fois de Sionistes et/ou de Nazis par Russes, Soral, Dieudonné, Le Pen et Mélenchon réunis). La Crimée est russe et la fiction de son drapeau est remplacé par celui de la Russie. Et on découvre la Novorossia et son nouveau drapeau… qui sera tout aussi fictionnel que celui de la Crimée une fois l’annexion prononcée.

On a sur cette carte de la page Facebook de nos amis de Pravny Sektor – France en rose l’objectif final à atteindre pour l’armée russe et les séparatistes et en rouge les positions actuellement conquises au cessez-le-feu.

La Russie et ses alliés (parmi lesquels les faux anti-Système français Marine / Méluche) étaient, on le voit bien, pas loin d’atteindre leurs buts.

Malheureusement pour ces fumiers, Pologne et Hongrie ont refusés de jouer le jeu proposé par Poutine (voir carte N° précédent), tenant enfin compte des leçons de l’Histoire, et Obama et Hollande ont (pour une fois) été moins lâches que Chamberlain et Daladier.