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La vie serait belle s'il n'y avait pas l'Etat pour nous la gâcher
27 juin 2014

La Démocratie du travail

La Démocratie du travail

Article augmenté.

Tout d'abord, faisons remarquer avec Wilhelm Reich, que Karl Marx n'a jamais parlé de supprimer la propriété privée.
Il a seulement parlé de collectivisation des moyens de production.
- Cela ne concerne donc pas la propriété privée individuelle.
- Ce n'est même pas la nationalisation des entreprises, car cela viendrait à remplacer les patrons par des fonctionnaires et l'on a vu le résultat désastreux en URSS.
Collectivisation ne vaut pas dire nationalisation. C'est en fait d'autogestion dont il s'agit.

Ceci posé, par quels moyens allons nous y parvenir ? La transition sera progressive, mais la rapidité de cette progression dépendra notamment de la mobilisation du corps électoral et passera par le combat politique et le triomphe des revendications suivantes :

a) Réactiver les lois Auroux. Leurs échecs étaient du au fait que les conseils de bureau n'avaient aucun pouvoir.
Cette fois-ci, ils seront dotés de pouvoirs, à commencer par la désignation des chefs de service.

b) Suppression de l'uniforme sur le lieu de travail.

c) Actuellement, les frais de transports sont pris en charge pour moitié par l'entreprise. En toute logique le temps de transport sera aussi comptabilisé pour moitié comme temps de travail. Cela obligera les patrons à fournir des logements décents à proximité de l 'entreprise.
Cette dernière solution devra être privilégiée. C'est l'évidence lorsque l'on voit le Maire de Paris développer ses "banquettes" sans tenir compte des banlieusards qui travaillent à Paris parce qu'ils n'y votent pas, et ces mêmes banlieusards payer des impôts pour des activités dont ils ne profiterons pas, parce qu'en banlieue, ils n'y font que dormir.

d) Suppression des privilèges des syndicats institutionnels et rétablissement de la liberté de créer des syndicats et de participer aux élections. Suppression du financement par le contribuable des syndicats, suppression des privilèges fiscaux sur les biens immobiliers des syndicats.

e) Les comités d'entreprises seront transférés au niveau de la corporation de façon à ce que les salariés des PME-PMI en profitent à égalité avec ceux des grosses boîtes. 

f) Augmentation générale des salaires de 30 % pour les ouvriers et employés et de 15 % pour les gradés et la maîtrise, sans augmentation pour les cadres. Dans un premier temps, de façon à compenser le passage à l'Euro. A terme, les écarts de salaires ne devront plus être que de 1 à 5. Soit : 1 pour les employés et ouvriers, 2 pour les gradés et la maîtrise, 3 pour les cadres ( désignés par la base ), 4 pour les patrons de PME-PMI, 5 pour les patrons de grandes entreprises.

g) Réduction du temps de travail à 6 heures par jour ( possibilité d'annualiser, de mensualiser, d'hebdomadaire) dans un premier temps, puis 4.
En effet, avec la machine et l'informatique qui permet de faire mieux, plus, moins cher, avec moins de travailleurs, plus rapidement, les patrons peuvent difficilement dire non. Avec 2 heures par jour, ils seraient encore gagnants par rapport aux années 70, et plus encore par rapport aux décennies précédentes. D'ailleurs, ne parlait-on pas de civilisation des loisirs dans les années 70, que l'on prévoyait pour l'an 2000 ? Ce n'était point une utopie et c'était parfaitement plausible et considérer comme tel par les patrons eux-mêmes... puis vint le Mondialisme.

En échange, suppression des interdictions du travail nocturne, du travail le dimanche. En effet, le dimanche, tout est fermé. C'est finalement le seul jour où l'on a envie de travailler puisqu'il n'y a rien d'autre à faire. Même les piscines sont fermées le dimanche (incroyable mais vrai). Bien entendu, les salaires doivent être élevé en conséquence et cela doit être basé sur un vrai volontariat. Cela permettra le retour très rapide au plein emploi.
La réduction du temps de travail et de transport permettra enfin l'accomplissement du devoir citoyen dont nous rebattent les oreilles certains hommes politiques abrutis, dont on se demande bien comment, après le métro-boulot-dodo, et quand, les travailleurs vont pouvoir l 'accomplir. Reste aussi à prévoir le temps pour sa vie privée, l'amour, ses enfants, les courses (c'est bien beau de gagner de l'argent, mais il faut aussi du temps pour le dépenser et bien le dépenser), le sport, la culture et, on vient de le dire, la politique. Car cela ne sert à rien de donner le droit de vote aux gens et de leur dire qu'ils sont libres si le pouvoir ne donne pas les moyens aux masses d'exercer ce devoir.

h) Rappelons qu'à terme, l'objectif final est l'autogestion.

i) Lorsque l'on regarde le travail qu'effectuent la plupart des salariés, on s'aperçoit que la plupart du temps, il s'agit d'un travail répétitif, abrutissant, inintéressant et bien souvent aussi inutile.

Une entreprise n'est pas un modèle de démocratie (d'où notre discours), elle est même calquée exactement sur le modèle militaire, avec toutes les tares que cela implique.
La hiérarchie est nommée par en haut en fonction de critères qui n'ont souvent rien à voir avec le travail.
La " lèche ", le " fayotage " et la " balance " sont bien souvent la Sainte-Trinité de l' " arriviste ".
A noter que la " promotion canapé " est bien moins répandue que le machisme ne le prétend. Les " putes mâles " sont, oh combien, plus nombreuses.

Conséquence de cette hiérarchie incapable et craintive, la philosophie du " surtout pas de vagues " qui stérilise littéralement les meilleures volontés de réformes, de rationalisation et de rentabilisation de la production qui émane de la base.
Au bout d'un certain temps, lassé de tant d'immobilisme, souvent sciemment découragé (voir puni) par une hiérarchie inquiète de telles initiatives, les meilleurs travailleurs finissent par se dire qu'il ne voit plus l'intérêt de continuer à se sacrifier pour un patron qui, de plus, donne systématiquement raison à sa hiérarchie.
Se rajoute à cela, au plus haut niveau, la technocratie, l'énarchie, la réunionnite, les comités de " pilotage ", les "chantiers" (terme maçonnique), les feuilles de route, etc... (la liste est longue de toutes ces niaiseries pour pantouflards) dont l'unique finalité est d'occuper le temps de travail, fixé légalement. Si la journée était de 10 heures, ils trouveraient toujours quelques choses à faire sans que cela servent à quoi que ce soit.
Cela est d'autant plus scandaleux, que dans la plupart des cas, l'informatisation notamment, permettrait de réduire à 4 heures ce temps, sans baisse, et même avec une hausse de la production.

Bien sur, il y a des exceptions comme par exemples les hôpitaux, les chirurgiens, les infirmières où le manque de personnel implique l'obligation d'horaires et de cadences démentielles.
Pourtant, des solutions existent, comme la formation de personnels et l'embauche. Mais cela demande des années d'études et il aurait fallu s'y prendre il y déjà plusieurs bien longtemps.
" Gouverner, c'est prévoir ", et l'on voit bien là, la nullité de la classe dirigeante à cet égard.
Le pire, c'est que rien n'est encore fait et que dans 10 ans le problème sera récurrent et pire encore.

Il est donc urgent de changer de classe dirigeante.

Mais ce qui est peut-être le scandale des scandales, c'est de comparer le salaire de l'infirmière surchargée, surbookée, mal payée, malgré de longues études, avec le salaire du " peigne-cul " de bureau, même pas le bac, arrogant, suffisant, cravaté, mais aussi trouillard et rampant qu'un ver, traître et hypocrite, menteur et hâbleur, qui passe son temps dans le bureau du chef à lécher, fayotter, balancer au lieu de travailler et émargeant à 4, 5 plaques par mois, voir plus. Ecoeurant ! Dégoûtant !

L'impression que la vie dans les entreprises donne est la suivante : " C'est ceux qui ne bossent pas qui sont récompensés et ceux qui travaillent ne le sont pas ", d'où le dicton populaire : " Si l'on donnait la promotion à ceux qui bossent... qui ferait le travail ? "
Et ce n'est pas forcément dans l'administration que l'on trouve cela. Nous connaissons nombre de boîtes privées où c'est le cas.
Ce n'est pas non plus une spécificité de services ou directions " parasites ". On trouve ce système là aussi où le travail ne manque pas et parfois plus là qu'ailleurs, car certains se sentent contraint de redoubler d' " efforts " pour le fuir.

Il est clair qu'en appliquant la DÉMOCRATIE DU TRAVAIL, à commencer par le point a), on règlera déjà une part notable du problème.

Ce ne sont que quelques-unes unes des mesures que nous prendrons si nous sommes au pouvoir ou pour lesquelles nous nous battrons pour que l'on s'en rapproche en attendant d'y être.
Vous objecterez que tout cela est bien beau, mais irréaliste, inaccessible, impossible, démagogique. Que nenni !
Ce qui est démagogique, c'est l'attitude des patrons, de la droite, mais aussi la démobilisation des citoyens qui pourtant possèdent le pouvoir avec leur bulletin de vote. Ce qui est impossible, ce n'est pas notre programme, mais le fait de ne pas croire que cela est possible. Ce qui est irréaliste, c'est de penser qu'une petite minorité de nantis peut continuer d'accaparer les richesses et le pouvoir plus longtemps. Comment peut-on imaginer plus longtemps qu'il est impossible de résoudre la contradiction entre abondance de biens, gaspillage et pollution, manque et misère qui caractérise notre société ?
Rien n'est inaccessible pour l'homo-sapiens. Son histoire l'a éloquemment prouvé.
En fait, la seule et unique raison pour laquelle ces objectifs sont inaccessibles, c'est que les masses croient que c'est inaccessible. Hors c'est tout le mérite de W.Reich et H.Marcuse d'avoir démontré et démonté les mécanismes psycho-sociologiques de notre esclavage. L'un de ceux-ci consiste à nous faire croire que nous sommes libres et que la société dans laquelle nous vivons est la meilleure possible et la meilleure qui est jamais existée.
Ce qui est 3 fois faux.

La Droite et le patronat souhaitent augmenter le temps de travail. Officiellement, c'est pour augmenter la production et être plus compétitif.
Nous avons vu qu'avec une autre hiérarchie et une autre organisation et une plus grande place laissée à l'autogestion, on pourrait réduire le temps de travail et même augmenter la production.
Mais, les arguments de la Réaction sont encore plus fourbes qu'ils n'y paraissent. En réalité, la production n'aura pas augmenté avec un personnel forcément plus fatigué. Le salaire de la base ne sera pas augmenté non plus, de l'aveu même des patrons. Donc, il n'y aura pas de hausse de la consommation, ce qui aurait effectivement rendu absurde une hausse de la production.
Ce que la Droite recherche en réalité, c'est, salaire au temps oblige, l'augmentation des cotisations pour combler des déficits de caisses sociales qu'ils ont eux-mêmes créées, et une forte augmentation des hauts salaires pour relancer la Bourse.
Rappelons à cet égard que le déficit de la Sécurité Sociale a été créé par une hausse des médicaments remboursés (avec l'accord de l'État) ce qui permet aux trusts pharmaceutiques de spéculer (Sanofi-Aventis) ; l'argent de la Sécu et des cotisations des travailleurs devenant les plus-values des capitalistes, ce qui n'est pas autre chose que du détournement de fonds. En outre, cette hausse des médicaments entraîne mathématiquement une hausse de la TVA, elle aussi payée par les cotisations.
Ainsi, tout le monde, l'État et ses technocrates parasites en sus des capitalistes puissent dans les caisses de la Sécu, et suprême outrance des menteurs qui nous gouvernent, osent culpabiliser nos petits vieux qui consomment trop de médicament et les travailleurs qui abusent de l'arrêt de travail (alors que c'est souvent la seule soupape d'échappement qui leur reste après la suppression de fait de la grève... et une forme de grève de substitution). Pas étonnant que les patrons veuillent aussi supprimer l'arrêt de travail !

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Mouvement Pour un Parti Matriarcal (MP1PM) - www.ecologielibidinale.org - Dernière mise à jour le 15 juil. 2004

 

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La vie serait belle s'il n'y avait pas l'Etat pour nous la gâcher
  • Anarcho-nationaliste, naturiste, athée ou paien, anti-conformiste et politiquement incorrect. Combattre la Gauche d’aujourd’hui avec les idées de la Gauche d’hier ; hippie hier, hippie toujours, bobo jamais ! Pour une nouvelle candidature Coluche !
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